Horreur à Conakry. Un nourrisson abandonné dans un sac plastique à Conakry

Une découverte macabre a plongé les habitants de Camayenne Mosquée dans l’effroi. Le corps d’un nouveau-né de sexe féminin, encore attaché à son cordon ombilical et à son placenta, a été retrouvé dans un sachet plastique noir, après que des chiens ont tenté de le dévorer.

Aucun témoin n’a pour l’instant permis de comprendre les circonstances exactes de cet acte qualifié d’ignoble par les riverains.

Le récit du témoin de la découverte

Aboubacar Sidiki Camara, témoin direct, raconte les circonstances de cette nuit tragique : « C’était vers 2 h du matin, je suis parti pour me laver et, à mon retour, j’ai trouvé deux chiens en train de tirer un sachet noir. Je me suis directement demandé ce qu’il y avait dedans. Je suis allé ouvrir la porte de ma chambre pour aller prendre mon téléphone. J’ai allumé le téléphone pour regarder ce qui était dans le sac. J’ai trouvé que c’est un bébé. Donc j’ai pris un caillou pour chasser le chien. J’ai appelé les enfants, ils sont venus, les enfants même ils ont eu peur. J’ai dit : « Ah, je ne sais pas d’où vient le corps du bébé-là », a-t-il relaté.

Il poursuit en décrivant les démarches effectuées avant l’arrivée de la police : « Donc on a mené des enquêtes. L’adjoint du chef de quartier et le chef de secteur sont venus. On leur a dit qu’on a vu ce corps-là ici. Il y a un monsieur qui a signalé qu’il avait vu plutôt le chien sortir d’un couloir avec le sac à la gueule. On est partis maintenant dans la direction qu’il a indiquée pour faire des enquêtes là-bas, mais on n’a pas vu de sang. Certainement parce que le sac était fermé. Donc c’est ici maintenant que le chien a cherché à ouvrir, jusqu’à ce que le sang coule. »

Constatations de la police technique et scientifique

Le colonel Mohamed Ndiaye, chef du service de la police technique et scientifique, confirme la nature du drame et détaille les premières constatations : « Après vérification, on trouve que c’est le corps d’un nouveau-né d’à peu près sept mois, de sexe féminin. Alors on a fait les relevés photographiques sur le corps avec le chargé des cellules de l’OPROGEM de Dixinn. Le procureur a été informé. Il nous charge d’informer la médecine légale pour qu’on puisse faire les procédures administratives et judiciaires en la matière. C’est le corps d’un nouveau-né qui est bien développé, mais les chiens ont commencé à mordre. On a vu les morsures des chiens sur le dos. On ne sait pas si c’est ce qui a entraîné la mort ou bien si la mort est survenue au moment de l’accouchement. On a mis à contribution le chef de secteur, le chef de la police judiciaire du commissariat central de Dixinn pour mener l’enquête de voisinage, d’ici jusqu’à la grande mosquée et dans le quartier, pour retrouver le coupable. »

Le colonel revient également sur les recherches effectuées autour du couloir par lequel le sac aurait transité : « Sur le champ, on s’est transporté vers le couloir d’où le chien est sorti. Il se trouve que c’est un long couloir et, au bout, il y a une concession. Face à nos questions, les locataires disent que leur couloir ne se ferme pas, puisque la nuit il y a une dame qui vend devant la concession. Donc les gens se servent de là-bas comme un passage, pour venir, pour quitter vers le camp Boiro et venir dans le quartier. Alors c’était difficile. »

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com

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