Stade du 28 Septembre : la fin des travaux qui n’arrive jamais (coup de gueule)

TRIBUNE- Il est inutilement bavard de revenir encore sur le stade de Nongo, dont les travaux évoluent koussi-kossa. Sauf ces derniers temps, où l’on semble accélérer les pas pour justifier les décaissements opérés, c’est-à-dire les montants reçus pour la restauration de cet édifice jadis un joyau qui faisait la fierté du pays.

Parlons plutôt du stade du 28-Septembre, dont les images diffusées au public laissent croire qu’on approche de la fin des travaux de réhabilitation. Les ouvriers sont à pied d’œuvre. Apparemment. Les machines continuent de vrombir. Et les communicants au service de l’entreprise en charge des travaux , eux aussi, s’activent dans une mise en scène savamment orchestrée pour convaincre de l’engagement de leur employeur à livrer le chantier dans les meilleurs délais.
Sauf qu’ils sont trahis par la réalité du terrain.

Une réalité têtue, qui démontre qu’on en est encore loin.

La fin des travaux n’est pas pour demain. Alors qu’on nous l’avait annoncée à plusieurs reprises cette année. Mieux : on avait même juré que l’équipe nationale, longtemps privée de son public faute de stade homologué, ferait son grand retour à domicile pour les éliminatoires de la CAN.
Rien de tout cela.

C’est une fin des travaux qui n’arrive jamais.

À croire qu’elle n’arrivera peut-être jamais. Alors, quand ?D’où la grande interrogation.
Cette question est d’autant plus légitime que la dernière mission d’évaluation de la CAF n’aurait pas été satisfaisante. Au-delà des mots prononcés pour vernir la réalité, l’on apprend qu’il reste encore du chemin à parcourir. Et pas des moindres.

Selon l’expert Tanou Diallo, journaliste et officier média de la CAF, le tunnel menant à l’aire de jeu demeure à ce jour le plus gros problème à régler : « Pour ceux qui connaissent bien la configuration du stade du 28-Septembre, vous savez qu’il existe deux entrées et deux sorties latérales pour les équipes. Cela pose un véritable problème lorsqu’il faudra mettre en place une zone mixte, notamment si le stade doit accueillir des matchs ou des compétitions internationales. » Il évoque également d’autres défaillances : « Une autre défaillance technique concerne les flux au niveau de la tribune de presse, de la zone VIP et de la zone VVIP. Ces publics ne doivent pas emprunter les mêmes accès. »

Et de conclure : « Normalement, l’architecte du stade du 28-Septembre devrait se rendre au Maroc cette semaine pour un travail technique, afin d’intégrer les toutes dernières recommandations de la CAF. »

Au vu de ces constats, peu rassurants, nous sommes amenés à désespérer d’une réouverture prochaine de cette enceinte sportive pour les compétitions internationales. Reste à savoir : à qui la faute ? Manque de ressources au niveau de l’État ? Déficit d’expertise pour accélérer les travaux ? La question mérite d’être posée.

TRIBUNE d’Abdoulaye