SLECG–SNE–FSPE : la rencontre de tous les espoirs ce dimanche

Le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) a tenu ce samedi, au siège de sa centrale à Conakry, une réunion de restitution consacrée aux négociations en cours avec le gouvernement. À cette occasion, son président, Aboubacar Soumah, s’est exprimé sur la décision de son organisation de ne pas rejoindre le mot d’ordre de grève annoncé pour lundi par d’autres syndicats de l’éducation.

Face à la base mobilisée, le leader du SLECG a tenu à rappeler la philosophie de son mouvement. « La grève est la dernière arme du syndicalisme. Si tu ne connais pas ça, tu n’es pas un syndicaliste. Il faut savoir quand est-ce déclencher la grève »,  a-t-il lancé, s’adressant aux responsables du SNE et de la FSPE, deux centrales engagées pour un débrayage dès le début de la semaine.

Si le SLECG refuse pour l’instant de rejoindre l’appel à la grève, il n’abandonne pas pour autant la pression. Le syndicat a fixé au gouvernement un ultimatum allant jusqu’au lundi 1er décembre pour satisfaire les revendications restantes. Selon les informations recueillies, plusieurs ministres sectoriels devraient participer aux discussions dans les heures à venir.

Aboubacar Soumah a insisté sur la posture actuelle de son organisation : ouverte mais déterminée. « Nous attendons le lundi. On n’a pas dit que nous ne sommes pas favorables à la grève, mais la grève, c’est la dernière arme qu’on sort lorsque toutes les voies de recours sont épuisées. C’est en ce moment, où ce sera peut-être la dernière voie de recours. Si les ministres qui ont la charge de décider nous donnent une réponse favorable, satisfaisante, il n’y aura pas de grève. Mais si, toutefois, ils nous disent qu’il faut attendre, qu’on ne peut pas supporter, c’est la phase électorale, nous allons rédiger notre avis de grève et nous allons aller en grève », a prévenu le président du SLECG.

Cependant, la position prudente de la direction n’est pas partagée par tous. Certains membres plaident pour une entrée immédiate en grève, ce qui a failli provoquer des altercations entre partisans d’un arrêt de travail immédiat et ceux prônant la retenue.

Pour apaiser les tensions et tenter de restaurer l’unité entre les trois principales structures syndicales du secteur éducatif, une médiation est en cours. Aboubacar Soumah a annoncé une initiative du président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG), qui propose de rapprocher le SLECG, le SNE et la FSPE. L’objectif : rétablir la cohésion et convenir d’une position commune, tout en tenant compte de la période électorale jugée sensible.

Une rencontre de réconciliation est ainsi prévue ce dimanche à 14 heures, au siège du CNOSCG.

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com

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