Le plaidoyer du président de l’Assemblée nationale appelant le chef de l’État à continuer à user de sa clémence en faveur des condamnés n’est pas passé inaperçu hier lors de la clôture de la session ordinaire et unique de la 9ème législature.
Amadou Damaro Camara a été interpellé ce mardi 06 juin, lors d’une conférence de presse, sur la sincérité de son plaidoyer, vu que c’est la première fois qu’il aborde le sujet depuis huit mois environ.
Le président du parlement avoue qu’il n’a pas fait ledit plaidoyer pour plaire à quelqu’un. Il admet qu’il n’était pas obligé d’en parler. Mais que s’il en a parlé, c’est parce qu’il y pense sérieusement.
« Pour ceux qui me connaissent, je ne fais rien sous la pression. Et je ne fais jamais quelque chose pour plaire à quelqu’un », a lâché Amadou Damaro Camara, avant d’ajouter : « J’étais en prison moi-même. J’ai fait 3 ans et 4 mois dans des conditions extrêmement difficiles aux 32-Escaliers et à Kindia. Les trois premiers mois, je n’ai pas vu le soleil. Je connais les frustrations liées à la prison. Je connais l’humiliation liée à la prison. Et ceux qui sont là dans le cadre de la séparation des pouvoirs, je n’ai le droit, en tant que législateur, de demander au judiciaire ce qu’il doit faire. C’était un plaidoyer pour demander à ce qu’on accélère. C’est juste un plaidoyer et je ne vois pas en quoi je peux être sincère. Je ne suis pas obligé d’en parler. Alors, si j’en parle, c’est que je pense sérieusement et c’est ce que j’ai fait »
Quant à la loi d’amnistie générale, Amadou Damaro Camara indique qu’elle ne peut être appliquée que pour les condamnés ou les anciens condamnés qui ont perdu certains droits.
Sadjo Bah
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Last modified: 6 juillet 2021