Les travailleurs de la Société Guinéenne de Palme à Huile et d’hévéa (SOGUIPAH) ont manifesté ce mardi pour se faire entendre. Une façon pour eux de dénoncer les conditions de travail et de vie difficile.
Très tôt le matin, ils ont rallié le carrefour central de la ville de Diecké où la marche a commencé. Ils étaient des milliers à prendre part à cette marche qui n’a connu aucun débordement et incident. Ces manifestants durant des heures scandaient des slogans dont entre autres : « Sauvons la SOGUIPAH ; Vive le changement de système de gestion… »
C’est à l’esplanade de la sous-préfecture que cette marche a pris fin avec des discours des meneurs. Dans ces discours, plusieurs maux ont été évoqués par le porte-parole, Charlie Doma.
« Nous, travailleurs de la SOGUIPAH, réunis en collectif pour la défense de la plateforme revendicative de nos droits et avantages, voudront rappeler l’opinion nationale et internationale, que nous vivons actuellement dans les conditions très difficiles suite au non respect des termes de la convention du mercredi 12 juin 2019. On a décidé d’écrire une nouvelle histoire ensemble. Et ce d’ailleurs qui prouve le présent rassemblement. Parmi tant de termes violés, nous pouvons signaler la mauvaise gestion de la SOGUIPAH par la direction générale. Nous pouvons citer : 1- Le non paiement des locations véhicules et motos aux cadres, agents de maîtrise et ouvriers. 2- La non mise en veilleuse de tout investissement non productif. 3- Le paiement des factures qui n’ont rien avoir avec l’acquitté normale de la société », a indiqué le gréviste.
Dans le même discours, le porte-parole a déploré l’emprisonnement de certains de leurs collègues qui ont rendu l’âme en prison et pourtant selon lui, les vrais voleurs se trouvent dans les bureaux.
« Beaucoup de nos amis ont été licenciés à cause de 3 kilogrammes de noix de palme avec des procès organisés dans des conditions où ces gens n’ont pas de moyens pour leur défense, alors que les vrais voleurs sont assis dans les bureaux avec des millions et des milliards à leur actif. (Ovation foule. Voleur ! Voleur !). Aujourd’hui, la transformation de la société en une entreprise policière. Ce qui créé une méfiance entre les travailleurs qui vivaient jadis dans une harmonie parfaite », rappelle-t-il.
Avec un chapelet de revendications, ces travailleurs ont par la suite, réclamé une augmentation de salaire et mettent un accent particulier sur la situation des récolteurs qui sont exposés aux morsures des serpents par manque de matériels en brousse.
Déjà, une équipe gouvernementale dont les représentants du Ministère de l’Economie et des Finances, de l’Agriculture et du Travail est déjà arrivéé sur les lieux pour le recensement des employés.
C’est pourquoi, le sous-préfet a, de son côté, invité les grévistes à rependre le travail. Par ailleurs, il les a promis que les nouvelles autorités prendront des dispositions pour faire face à la préoccupation de la population. Car selon lui, rester à l’écoute du peuple est l’une des feuilles de route du président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya et du Gouvernement.
Aux dernières nouvelles, une médiation serait en train d’être menée par le gouverneur de la région qui a d’ailleurs convoqué les différentes parties à N’zérékoré ce mardi.
Amara Souza Soumaoro, correspondant à N’zérékoré
+224621941777
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Last modified: 7 décembre 2021