PARIS- Au bout d’une saison historique pour lui et son club du Red Star, auréolée d’un titre en National et d’une montée en Ligue 2, une seule ombre est venue ternir le tableau exceptionnel de l’année 2024 de Rayane Doucouré. Un petit pépin physique qui l’aura empêché de vivre ses premières minutes avec la Guinée. Pas de quoi abattre le jeune défenseur qui savoure son éclosion au niveau professionnel et affiche son ambition d’être aux Jeux Olympiques avec le Syli espoir.
RFI : Rayane Doucouré, premiers matchs en pro, premier but, premier contrat et première convocation avec la Guinée. Comment avez-vous vécu cette saison un peu folle ?
Rayane Doucouré : C’est allé très vite pour moi, plus vite que je n’aurais pu l’imaginer. Dès que j’ai intégré l’équipe première, j’ai senti beaucoup de confiance de la part de tout le groupe, de tout le club. Que ce soit les jeunes, les plus anciens, c’est un groupe incroyable comme je n’en ai jamais eu. Ce n’est pas un hasard si cette année a été pleine de réussite. C’est la juste récompense pour ce groupe incroyable. C’est le premier effectif professionnel que j’intègre vraiment. J’en ai connu d’autres dans mes différents clubs, mais cette fois ça m’a marqué. J’ai été très bien accueilli, j’ai parlé avec tout le monde dès le début. Tout le monde m’a mis à l’aise, ça m’a beaucoup aidé. Surtout le staff : le coach Habib Beye et les adjoints. Je n’oublie pas le président Patrice Haddad et le directeur sportif Reda Hammache, sans qui je n’aurais pas intégré l’équipe et dans un deuxième temps signé mon premier contrat professionnel. Je ne peux que les remercier pour tout ça.
Une montée, un titre, un premier contrat et une première convocation en équipe nationale de Guinée. C’est un grand chelem de rêve ?
Une fois que je commence à jouer, tout s’enchaîne très rapidement ! Je n’ai pas le temps de me rendre compte de ce qu’il se passe. Je joue mon premier match, je marque, j’enchaîne derrière. On arrive en fin de saison, on est champion de France ! Tout le monde est dans la joie. Même si j’en profite, je ne me rends pas compte de tout ce qui est en train de m’arriver.Et ensuite, la sélection de la Guinée m’approche. Franchement, en début de saison, je n’imaginais pas que c’était possible ! Quand la Guinée m’appelle, je me sens comme dans un film !
Comment l’avez-vous apprise cette convocation ?
Je crois que j’étais à l’entraînement. Mon agent m’appelle et me dit que le sélectionneur de la Guinée était intéressé à ce que je les rejoigne. C’est incroyable. Ce sont des choses auxquelles tu rêves de pouvoir représenter un de tes pays d’origine.
Quels sont vos objectifs désormais ? Confirmer avec le Red Star en Ligue 2 et s’imposer en sélection ?
Ce serait évidemment de pouvoir m’imposer avec le Red Star. Continuer à montrer mes qualités, progresser, jouer le plus de matchs possible, ne pas me blesser et être le plus performant possible. C’est un club dans lequel je me sens bien, c’est chez moi. J’ai grandi dans le 93 (Seine-Saint-Denis) à Pantin et le Red Star est un club important de la région parisienne. Je suis bien ici. Je ne me fixe pas forcément de limite et je sais que le club est ambitieux. Au niveau de la sélection, c’est un peu la même chose. J’espère participer au maximum de rassemblement possible et être performant pour mon pays.
Vous êtes né le 30 mars 2001. Vous êtes donc éligible pour être sélectionné avec la Guinée pour les Jeux Olympiques, c’est aussi un objectif ?
Bien sûr que c’est un objectif. Les Jeux olympiques, c’est un rêve pour tout footballeur. Surtout que les prochains sont à Paris, et que je suis originaire de Paris… Donc, je ne peux pas dire que ce n’est pas un rêve pour moi de les jouer.
Interview réalisée par RFI
Last modified: 18 juin 2024