Dimanche 7 juillet dernier à Abuja, au Nigéria, s’est déroulée la 65ème session ordinaire de la conférence des Chefs d’États de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Sous la présidence du Nigérian Bola Ahmed Tinubu, ces hommes politiques ont vanté dans leur communiqué final, des progrès relatifs réalisés par les autorités guinéennes.
Au cours de son assemblée générale tenue ce samedi, 13 juillet 2024 à son siège à Gbéssia, le RPG Arc-En-Ciel, ancien parti au pouvoir, a indiqué que le mot d’ordre de l’organisation sous-régionale devrait être la libération des détenus politiques, la nouvelle constitution, mais aussi la question du RAVEC.
“Ce qui nous étonne est que depuis que la CEDEAO a ficelé le chronogramme dit dynamique avec les autorités guinéennes, sans la participation de la société civile, sans la participation des partis politiques, ils ont décidé que la transition prenne fin en 24 mois, après un bonus d’une année. Pour l’intérêt de la nation, nous l’avons accepté en tant que républicains. Malheureusement, depuis le 22 octobre 2022,… même sa représentation qu’il y a à Conakry, n’a pas rencontré les partis politiques pour analyser sur même ce qui s’est fait, qu’est-ce qui n’est pas fait et comment rectifier les tirs? », a d’abord regretté Marc Yombouno, ancien ministre du commerce.
Poursuivant, ce membre du bureau politique nationale, a au nom du parti, mis en cause les conclusions issues de cette session tenue dans la capitale Nigérianne.
« Comment au sommet des chefs d’Etat, cette CEDEAO, peut dire que la transition guinéenne se porte bien ? Sur la base de quoi ? », s’est interrogé le Ministre avant de poursuivre : » ils ont apprécié positivement le déroulement de cette transition. Mais même un élève de l’école primaire, dans une analyse, il analyse les positifs et les négatifs. Prenez même les 10 activités qu’ils se sont fixées. Ce ne sont même pas des activités qu’on peut mettre dans un retour à l’ordre constitutionnel. Le recensement général de la population et de l’habitat et le RAVEC, à plus forte raison des activités qui rentrent réellement dans le retour à l’ordre conditionnel ».
L’idéal voudrait qu’au cours de cette rencontre indique Marc Yombouno, que les débats sur la Guinée soient plutôt orientés sur le cas de détention, de publication par le CNT de l’avant projet de la nouvelle constitution, mais aussi et surtout de sa vulgarisation comme l’avait mentionné le président du Conseil National de la Transition (CNT), Dr Dansa Kourouma, lors d’un forum auquel il a pris part à Abou Dabi, au mois de mars dernier.
« Où est la constitution jusqu’à présent ? Le projet de constitution d’abord. On nous dit qu’on planifie le référendum pour cette année. À quelle date ? On ne connaît pas. Le référendum c’est un vote de niveau oui ou non. Mais si c’est sur la base d’un fichier électoral. Si on a planifié la réalisation du référendum, ça veut dire que le fichier sur lequel nous allons réaliser le référendum, ça sera le fichier de 2020. Pourquoi retarder sur ce fichier ? La loi prévoit une révision avant chaque élection et on passe(… ). Voici les points sur lesquels la la CEDAO devrait se prononcer (…). Mais vous n’êtes pas venus évaluer quelque chose vous vous félicitez. Leur mot d’ordre devrait plutôt être la libération de ceux qui sont en prison. En plus ils ont proposé qu’il y aura une mission qui viendra ces jours-ci à Conakry. Je ne sais pas si c’est pour rencontrer les autorités ou bien les partis politiques qui n’ont d’ailleurs aucune information sur le calendrier de cette mission-là », a confié Marc Yombouno.
Sâa Robert Koundouno
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