La localité de Moribadou, relevant de la sous-préfecture de Nionsomoridou, dans la préfecture de Beyla a été le théâtre des grandes violences.
Les citoyens protestent contre le récent recrutement fait par les sociétés en sous-traitance avec Rio Tinto.
Ils exigent entre autres l’annulation des récentes présélections, la prise en charge des enseignants contractuels.
Cette manifestation a commencé hier mardi. Malgré l’interventions du préfet, les manifestants sont restés inflexibles.
Après avoir refusé la médiation du préfet, c’est le gouverneur de la région administrative qui est venu sur les lieux afin de sensibiliser les populations. Rien n’y fit. La première autorité régionale a été rejetée par les manifestants qui auraient jeté des cailloux sur son cortège, selon un des médiateurs qui s’est confié à MediaGuinee.
C’est après l’échec des négociations, que le gouverneur a réquisitionné l’armée afin de maintenir l’ordre.
Les manifestants ont mis le feu sur les véhicules, dont un frigonette qui contenait des nourritures, un bus et deux Land cruisers
Cet après-midi, le district s’est totalement vidé. Ce ne sont que des poules et autres agents de sécurité et de la défense qui sont visibles dans les rues.
Sur les lieux, devant une boutique, nous avons trouvé le corps d’un jeune homme sans vie. Selon l’équipe de la Croix-Rouge, ce dernier aurait reçu une balle. Une deuxième personne serait également morte suite à ses blessures la nuit.
Du côté des services de sécurité, un élément a reçu une balle. Il serait également transporté dans l’hélicoptère de la société Rio Tinto pour Conakry.
Plusieurs habitants de la zone que nous avons rencontrés dans le district de Mafindou, accusent les services de sécurité de pillages et de vols.Des accusations rejetées par une source sécuritaire.
Amara Souza Soumaoro, de retour de Moribadou
Tél : 621-94-17-77.
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