Malgré le repos biologique décrété par les autorités, les pêcheurs artisanaux continuent d’exercer. On les accuse de capturer des spécimens immatures. Une pratique contraire à la Loi.
Dans les ports artisanaux, notamment Bonfi ou des bras de mers, comme à Matoto bas-fonds, les pêcheurs capturent les petits poissons. Une fois qu’ils se rendent compte qu’ils ne peuvent pas les vendre, les abandonnent en bordure de mer.
Et pourtant, « le code et le plan de pêche même interdisent la capture des espèces immatures. Dans le plan de pêche, il y a même les tailles commerciales spécifiées. C’est pour cela justement on initie le repos biologique pour permettre aux poissons de se reproduire. Mais la pêche artisanale on ne peut pas aussi leur interdire d’aller pêcher sinon nos marchés seront vides par rapport à l’approvisionnement », a expliqué Jeanne Damey, directrice nationale de l’Aménagement des Pêcheries.
Elle a aussi indiqué : « le problème qu’on a, c’est que nos pêcheurs artisanaux ne sont pas lettrés. Et souvent, ils ne lisent même pas le code. Après le lancement de la campagne, on passe dans les débarcadères pour leur expliquer ce qu’ils doivent faire. Les pêcheurs eux-mêmes, se disent que quand le poisson est immature, ils ne vont pas vendre le poisson donc, ils le jettent. Et en le jetant, ça devient une infraction. »
Pour la répression, elle a fait savoir qu’ « Il y a la police de pêche, c’est à ses agents de réprimer ce genre de choses. Mais, il faut que les agents soient interpellés par rapport à cela pour qu’ils partent sur le terrain ».
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com
Last modified: 7 août 2024