La Directrice Régionale de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale de ONU-Femmes, Mme Oulimata Sarr, en visite de travail de 3 jours en République de Guinée, a, pour clôturer sa mission, animé un point de presse ce mardi 18 mai 2021 dans un réceptif hôtelier de Conakry. C’est en présence des femmes leaders de Guinée, de la Société Civile et des femmes entrepreneurs et parlementaires, que cette rencontre a eu lieu. L’objectif de cette visite est de rencontrer toutes ces structures ainsi que les autorités guinéennes pour parler du mandat de l’ONU Femmes et ensemble élaborer un programme de l’autonomisation de la femme guinéenne.
La missionnaire de l’ONU-Femmes, Mme Oulimata Sarr, à sa prise de parole, a tenu à rappeler ceci : « Comme vous le savez, nous fêtons cette année, la 25ème année de la plateforme Beijing qui est une plateforme revendicative extrêmement importante, qui parle de l’autonomisation de la femme, de l’accès à la santé, à l’éducation, à l’émergence tout simplement. En tant que système des Nations-Unies, nous sommes totalement en phase avec le plan national de développement économique et social de la Guinée, qui met le capital humain au centre du développement du pays. Et, nous pensons que le développement de la Guinée passera par les femmes. (…). Nous sommes la plus jeune agence du système des Nations-Unies, nous venons de fêter nos 10 ans. Pour le moment, nous sommes une agence des Nations-Unies non résidente en Guinée. Suite à la visite, je pense qu’il y a une demande forte non seulement des autorités mais aussi des femmes, pour avoir une présence physique d’ONU Femmes en Guinée. Et, nous allons nous y atteler pour pouvoir enfin ouvrir un bureau au niveau de la Guinée.», a-t-elle promis, avant de s’envoler pour Dakar, la capitale sénégalaise.
Pour Mme Cissé Maimouna Diakaby de l’ONG “Pas Sans Elle”, participante, a, au sortir de la salle, retracé les enjeux de ladite rencontre. «Cette rencontre a permis aux différentes femmes leaders de présenter ce qu’elles ont eu à réaliser sur le terrain. Donc, présenter les objectifs mais également parler de ce qui reste à faire et les appuis que l’ONU-Femmes peut apporter aux groupes et aux différentes associations de femmes en Guinée. Alors, nous avec ‘’Pas sans Elle’’, les attentes sont: accompagner la structure au niveau de tout ce qui est de l’appui des femmes dans les postes de décisions, dans l’informel, notamment les structures comme les marchés en Guinée où nous voyons qu’il y a une discrimination ; accompagner dans l’administration et dans le secteur privé également. Il y a une stratégie. On voit bien qu’il y a énormément d’associations qui travaillent sur la représentativité des femmes dans les instances de décisions. On voit également les lois qui accompagnent cela, même au niveau de la Constitution qui parle aujourd’hui de parité. Les structures, les actions sont là mais nous avons besoin quand même de plus d’accompagnement d’ONU Femmes et plus de visibilité aussi du travail que font les Guinéennes qui sont souvent pionnières et qui continuent à travailler mais dont le travail n’est pas reconnu forcément à l’international.», déplore Mme Cissé Maimouna Diakaby.
Prenant la parole, l’honorable Dr Djènè Saran Camara, présidente de la commission Défense et Sécurité à l’Assemblée Nationale et présidente du Forum des Femmes Parlementaires, a fait part de ses attentes. « On a profité de l’occasion pour non seulement remercier pour ce que ONU-Femmes a eu à faire en Guinée mais pour poser d’autres problèmes. Et pour cela, nous avons demandé à ce qu’on mette les acquis de ce pays ensemble pour voir dans quelle mesure on peut continuer les appuis, etc. Donc, ça s’est bien passé et chaque femme qui représentait un domaine a posé les problèmes de son entité. Comme vous le savez, les femmes sont les plus pauvres. Nous nous battons à l’Assemblée pour cela, il faut que les femmes soient automnes. Il y a peu de femmes en politique et nous nous voulons que les femmes viennent en politique, mais si elles n’ont pas les moyens, parce que ce n’est pas le simple fait de venir en politique pour qu’elles puissent être des candidates mais pour cela il faut payer les cautions…Nous ne demandons pas d’argent liquide à l’ONU-Femmes, nous demandons que nous soyons accompagnées pour avoir de l’argent. On sait où trouver de l’argent. Il y a des banques qui sont installées ici, il y a des femmes entrepreneurs. Les femmes sont capables de payer comme les hommes. Donc pourquoi ne pas financer les femmes ? Donc ce n’est pas ONU-Femmes seulement, nous demandons l’appui de tout le monde, à savoir le gouvernement guinéen, ONU-Femmes, les organisations nationales et internationales.», a-t-elle formulé.
Mamadou Yaya Barry
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Last modified: 18 mai 2021