« Condamnation d’Aliou Bah », « Disparition de Foniké et Billo » : Gaoual s’exprime…

Alors que la condamnation du leaders du MODEL, Aliou Bah a provoqué une vague d’indignation chez les défenseurs des droits de l’Homme, Ousmane Gaoual Diallo, ministre des Transports espère une « clémence » en appel.

Le porte-parole du gouvernement soutient qu’ : « Il faut faire la différence entre la critique et la diffamation. Parce que la diffamation est sanctionnée pénalement, alors que la critique est acceptée dans les démocraties en construction que nous essayons de faire dans nos pays. Donc, il ne faut pas considérer que ce soit une volonté des autorités de museler ou de pousser à l’exil. Aucun responsable politique n’est poussé à l’exil à ce jour pour des faits liés à la liberté d’expression ou à des critiques.»

Il ajoute : « je ne vais pas commenter cette action, d’autant mieux que c’est une procédure judiciaire qui est en cours. J’ose espérer qu’ils seront plus cléments à l’étape suivante. Et que cela va amener aussi à développer des discours plus apaisants.»

Disparition de Foniké et Billo, Gaoual reste optimiste

En évoquant ce sujet chez nos confrères de RFI ce jeudi matin, le ministre des transports est resté droit dans ses bottes. Il a nié toute implication des autorités dans la disparition des deux acteurs de la société civile. « Nous sommes catégoriques là-dessus, ils n’ont pas fait l’objet d’enlèvement par les autorités, par les institutions, par les Forces spéciales ou les agents de police judiciaire (…) Nous ne connaissons pas l’existence de services secrets qui n’obéissent qu’au CNRD. Donc, ça ne repose pas sur des faits vérifiables », a-t-il répondu.

Il reste tout de même optimiste sur la situation de ces deux opposants au CNRD : « j’espère qu’ils sont vivants. Je prie Dieu qu’ils soient vivants. Moi, je ne peux pas nourrir l’idée qu’ils soient morts. Parce que ça serait connu. Je pense que c’est plus facile peut-être que des vivants restent sans donner de nouvelles, mais les morts parlent tout de suite. Je crois qu’ils sont vivants. Je pense que c’est l’attente de tout le monde, des autorités comme des citoyens de ce pays.»

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com