
Le Syndicat National de l’Éducation hausse le ton. Il menace de perturber la tenue des examens nationaux session 2025, si ses revendications ne sont pas satisfaites.
En effet, dans sa plate-forme revendicative déposée auprès du ministère de la fonction publique et celui de l’enseignement pré-universitaire, il y a plus d’un an, l’intersyndicale de l’éducation (FSPE, SLECG, SNE) a exigé « la révision du statut particulier de l’éducation, la régularisation de la situation administrative des enseignants, le paiement des arriérés de salaire des enseignants locaux et des primes des enseignants contractuels communaux non retenus, la régularisation définitive de leur situation, le déblocage des salaires de certains enseignants, le problème de la gestion de la subvention, les primes de fonctions des chefs d’établissement et la carte d’assurance maladie ».
Mais si rien n’est fait dans un bref délai, Pépé Michel Balamou, secrétaire général du SNE, rassure : « Nous allons brandir le chiffon rouge de la grève qui est notre arme redoutable et ultime tout en utilisant les moyens légaux pour faire aboutir nos points de revendications inscrits dans notre plate-forme revendicative et notre lettre de rappel », a-t-il indiqué dans d’une déclaration transmise à notre rédaction, ce lundi 3 mars 2025.
A en croire Pépé Balamou, « depuis un an et demi les enseignants sont victimes de prélèvements de 5% sur leurs salaires indiciaires sans que leurs enfants et femmes ne bénéficient de prise en charge médicale. Ils ont eux-mêmes des difficultés à se faire prendre en charge au niveau des structures sanitaires tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays ».
Et le pire poursuit-il : « c’est le fait que l’enseignement supérieur soit doté d’un statut particulier dans lequel, la prime de préparation est fixée à 500.000 GNF, la prime de craie à 500.00GNF, l’indemnité de logement à 1.000.000 GNF, l’indemnité de transport à 1.000.000 GNF ».
« Nous pensons que ces primes doivent être données à tous les enseignants en situation de classe ou en position administrative. Qu’il soit au préscolaire, au primaire, collège, au lycée, dans les écoles techniques et professionnelles voire dans les écoles informelles d’alphabétisation, les universités, instituts, centres de recherche et d’innovations technologiques, toujours est-il qu’enseignant égal à enseignant. Nous préparons tous des leçons, nous utilisons tous la craie, nous utilisons le transport en commun et nous sommes tous en location. Par conséquent, nous avons droit à un partage équitable de ces primes. Ce sont des préalables non négociables », a-t-il conclu.
Bhoye Barry pour guinee7.com
Last modified: 3 mars 2025