Mamou : dernière ligne droite avant la marche pour « la paix »

À quelques heures de la marche pour la paix et l’unité nationale, prévue les 25 et 26 avril à Mamou, les préparatifs vont bon train.

La commission d’organisation procède aux derniers réglages pour offrir un spectacle à la hauteur de l’événement.

L’engouement est de taille. Dans plusieurs endroits de la commune urbaine, des travaux d’aménagement ont été effectués.

La route nationale numéro 1 en état de dégradation poussé a été réhabilitée pour l’occasion. Les caniveaux soigneusement curés et couverts de planches pour faciliter la circulation.

La maison des jeunes n’est pas en reste. Une partie de la cour a été démolie pour accueillir un plus grand nombre de monde.

Un peu partout à travers la ville, des moyens ont été mis en œuvre pour rénover l’éclairage public.

De la place des Martyrs, en passant par la maison des jeunes et la mairie, des tentes sont installées, le sol entièrement nivelé.

Dans les 28 quartiers qu’abrite la commune urbaine, des bases de jeunes et des mouvements de soutien sont ornés d’écrans plats, de banderoles et de sonorisations.

Dans une ambiance festive, des cortèges de motards arborant des tee-shirts à l’effigie du gal. Doumbouya sillonnent les rues pour annoncer les couleurs de l’événement.

Depuis trois jours, se bousculent devant les imprimeries et autres endroits de la ville des clients en quête de t-shirts et de casques à l’effigie du président de la transition.

Mais derrière cet engouement se cache une réalité inquiétante : la flambée des prix du logement.

Les hôtels de la ville avec une capacité d’accueil limitée refoulent les réservations. Les domiciles privés sont alors mis en contribution avec des prix exorbitants. Selon nos informations, une chambre avec une douche interne se négocie entre 1 500 000 et 2 500 000 GNF.

Boubacar Diallo a mis sa chambre en location. Il a accepté de se confier.

« Ma chambre est bien aménagée, elle a une douche interne. Je l’ai mis en location pour 1 500 000 par nuit pour trois jours. Le prix que j’ai donné n’est pas élevé comparativement à certains qui donnent leur appartement à 2 500 000 GNF par nuit », se défend-il.

Malgré cet état de fait, la demande continue quand même d’exploser.

Mamadou Alpha Keita pour guinee7.com