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55 photographes en formation pour passer de la passion au métier

2 septembre 2025

L’incubateur Sansi a lancé, ce lundi 1ᵉʳ septembre 2025 à Dixinn, une formation de dix jours destinée à 55 jeunes passionnés de photographie. Cette initiative est rendue possible grâce à l’appui de l’Office national du cinéma, de la vidéo et de la photographie (ONASIG) et de l’Office national de formation et de perfectionnement professionnel (ONFPP). L’objectif affiché est clair : donner aux participants les outils nécessaires pour transformer leur passion en une véritable activité professionnelle.

Durant ces dix jours, les apprenants suivront un programme mêlant cours théoriques et exercices pratiques. L’accent sera mis non seulement sur la qualité artistique de la production, mais aussi sur la dimension entrepreneuriale du métier.
« L’ambition avec ce renforcement de capacité est de permettre aux photographes guinéens d’acquérir des compétences, de renforcer leur niveau en termes de production d’images de qualité, mais aussi de commencer à réfléchir en tant qu’entrepreneurs évoluant dans les industries culturelles et créatives. Il y aura maximum 2 jours de cours théoriques, mais tout le reste (8 jours) va avoir lieu en pratique », a expliqué Cheick Alpha Ibrahima Camara, directeur exécutif de Sansi.

L’incubateur prévoit également un suivi après la formation.
« Nous sommes en train de négocier avec déjà 4 entreprises pour voir dans quelle mesure elles peuvent prendre certains bénéficiaires comme stagiaires. Mais aussi, on cherche à voir avec certains événements comment ces bénéficiaires-là peuvent venir en tant que bénévoles photographes afin qu’ils puissent finir leur pratique. Mais aussi, nous sommes en train de réfléchir sur un moyen d’exposition des 5 photos qui seront produites par chaque bénéficiaire à la fin », a-t-il ajouté.

Pour Amara Traoré, directeur général de l’ONASIG, ce programme est une étape dans la professionnalisation d’un métier souvent réduit à une simple passion.
« L’importance que cela peut apporter, c’est le fait que nous allons avoir des photographes professionnalisés qui vont sortir de cette formation, prêts à être des entrepreneurs. Aujourd’hui, nous avons des métiers comme la photographie en Guinée qui a toujours été une passion, mais qui n’étaient pas trop au cœur de la professionnalisation, dont on disait le mot “oubli”. Mais nous, en tant qu’office qui a pour mission de promouvoir la photographie, de faire de la formation en photographie, mais aussi de faire des photographes des piliers de notre indépendance identitaire, nous nous sommes dit qu’il est important que cette formation ait lieu d’accompagner.

L’ONFPP, de son côté, insiste sur l’impact en matière d’employabilité.
« Nous apprenons aux gens qui ont déjà un métier, mais on améliore leur quotidien et on les aide à se perfectionner, à les faire monter en compétences pour surtout qu’ils soient autonomes et accroissent leur capacité d’insertion socioprofessionnelle. C’est un des objectifs de l’ONFPP : déployer la politique du gouvernement quant à la formation continue et surtout à l’employabilité des jeunes apprenants et surtout des jeunes Guinéens dans la catégorie socioprofessionnelle. L’ONG répond à notre appel dans la mesure où elle apporte des idées innovantes, que c’est un métier porteur de ce que vous nous proposez actuellement et surtout c’est un métier de l’avenir qui attire tant de jeunes, qui pourra leur permettre de faire leur propre formation pour pouvoir être autonomes et s’autoemployer », a déclaré Mohamed Lamine Keïta, directeur général.

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com

Last modified: 2 septembre 2025

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