Le 2 octobre 1958 reste une date symbolique de notre pays, qui célèbre aujourd’hui l’anniversaire de son indépendance pour la 66ème année consécutive (1958-2024). C’est un moment propice pour les pionniers mais aussi de témoigner de la fierté nationale et apporter des réflexions sur l’histoire collective du pays de Sékou Touré. À travers cette interview révélatrice, monsieur Ibrahima Kalil Diané, communément appelé Soninké Diané, consultant formateur, activiste de la société civile et très attaché aux idéaux de l’histoire de la Guinée indépendante a rappelé l’importance de la cohésion nationale, de l’enseignement de notre histoire et du rôle de la société civile dans la construction d’un avenir commun. Il a par la suite exhorté pour que les faits historiques ne soient étayés de façon objective, en se référant au thème de la célébration : « s’inspirer du passé pour construire l’avenir ensemble ».
Mediaguinee.com : Quels sentiments vous inspire la célébration de ce 66ème anniversaire d’indépendance, et comment cela a-t-il évolué au fil des ans ?
Soniké Diané : Le 2 octobre de tous les ans est un grand événement pour notre pays, précurseur aussi des mouvements de lutte pour l’indépendance des pays africains. Il représente une fierté nationale et souveraine, on ne peut que s’en réjouir. L’indépendance n’a pas d’égal dans la vie d’une nation, d’un pays. Les récents évènements dans la sous-région en sont une parfaite illustration. Tirons le chapeau aux pères de notre indépendance. Au-delà, il faut se mettre au travail pour le devenir de notre pays.
Mediaguinee.com : Selon vous, quel est l’impact de cette célébration sur la cohésion nationale et l’identité guinéenne ?
Soniké Diané : Quand vous lisez le tableau récapitulatif du vote du 28 septembre 1958, on observe un score élevé pour le non à la communauté c’est à dire « Oui » pour l’indépendance. Ça veut que l’engagement et la détermination de la population étaient axés sur la solidarité, le vœu commun à tous, donc cette réalité la cohésion qui doit être mise entre les différentes composantes de cette nation. Les différents exécutifs doivent tenir compte de ce point de départ de la République de Guinée.
Mediaguinee.com : Quelles initiatives ou projets avez-vous observés cette année qui met en valeur l’histoire et les valeurs de l’indépendance guinéenne ?
Soniké Diané : Vous savez, le problème dans notre pays, c’est le fait que les faits historiques ne sont pas étayés de façon objective. Le signe fort que le CNRD avec à sa tête le Président Doumbouya a marqué c’est le nom du Premier président de la Guinée indépendante Ahmed Sekou TOURÉ à l’aéroport international de Gbessia Conakry. Le président Conté l’a fait pour la présidence de la République. C’est vrai, il y a beaucoup de choses à faire, le ton étant donné, d’autres initiatives vont suivre.
Mediaguinee.com : Comment la société civile peut-elle jouer un rôle plus actif dans la célébration et la réflexion sur l’indépendance ?
Soniké Diané : La société civile est dans l’obligation de vulgariser les valeurs républicaines de notre pays au quotidien et non de façon occasionnelle (…).
Mediaguinee.com : Quel message souhaiteriez-vous transmettre aux jeunes générations concernant l’indépendance et l’avenir de la Guinée ?
Soniké Diané : La seule chose qui peut aider les jeunes, c’est d’apprendre l’histoire de la République de Guinée. La lecture aide beaucoup et cela permet de se départir des subjectivités qu’on enseigne au sein de la jeunesse, dans nos familles(…).
Interview réalisée par Sâa Robert Koundouno
(+224) 620-546-653
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Last modified: 2 octobre 2024