En Thaïlande, les Guinéens vivent dans l’enfer. Accusés d’être porteurs du coronavirus, ces ressortissants sont traqués et confinés dans des centres de détention à Bangkok et Chanthaburi. Mediaguinee est entré en contact avec un compatriote. Témoignage déchirant…
“C’est l’histoire d’une jeune femme nommée Fanta Kaba, dont le mari s’appelle I.C. En séjour à Madagascar, ce dernier devrait rentrer en Thaïlande, mais compte tenu du covid-19, il n’a pas eu le visa. La femme est donc restée à côté de son beau-frère AKC. Et selon les explications de M. AKC, la femme nommée Fanta devrait prendre son visa, ça restait 4 jours. Quand elle a demandé le visa médical à l’immigration, cela lui a été refusé. On lui dit qu’elle doit partir à l’hôpital pour demander un certificat médical à l’hôpital SIRIWEJ où elle avait fait le test de covid-19 plus de 6 fois, durant la période de sa grossesse. Du coup, la femme rentre à la maison. Le soir, elle ressent des maux de ventre. Elle est obligée de revenir dans ce même hôpital. On demande la somme de 20,000 baht, l’équivalent de 645 dollars. Après l’accouchement, on informe le frère nommé Alpha Kabinet Condé que la femme est atteinte du covid-19, qu’on la transfère dans autre hôpital qui est cette fois-ci public Prokao à Chanthaburi à 249 km de Bangkok. Mais avant de quitter, il doit payer encore 52.500 baht, soit 1693 dollars. On prend l’enfant pour l’hôpital public Prokao. M. AK demande maintenant le bébé. On dit non ! Avant de prendre le bébé, tu dois faire le test covid-19. Et M. Condé revient de Madagascar. Avant de partir, il a fait le test, négatif ; à son retour en Thaïlande, négatif et il est resté en quarantaine. Avant de sortir, il a tous les papiers avec lui. Une fois à l’hôpital, après le test, on dit qu’il est aussi atteint du covid-19. Le bébé est resté pendant 13 jours à l’hôpital. Pour récupérer le bébé, on demande de payer encore 63,620 baht. Mais avec insistance, cela a été réduit à 20,000 baht, l’équivalent de 645 dollars. Donc, depuis que KC a été déclare positif, tous les Guinéens doivent dorénavant procéder à un test. On fait le test mais pas de certificat qui prouve qu’on est atteint ou pas. Après 2 jours, on t’appelle pour dire que tu dois rester en quarantaine pour 14 jours. Après 14 jours, tu viens à la maison où tu dois faire 14 jrs aussi sans sortir. C’est pourquoi tous les ressortissants guinéens vivent actuellement dans l’inquiétude. Des femmes en état de grossesse sont arrachées de leur foyer avec pression pour l’hôpital. Une femme même avait perdu son bébé au moment de la césarienne après 5 mois de grossesse. Après quelques jours à l’hôpital, on la prend pour l’envoyer dans un autre hôpital. Les ressortissants guinéens sont à des endroits loin de la ville actuellement. Ils sont au nombre de 200 qui éprouvent toutes les peines du monde à trouver à manger ou à boire. Une situation qui doit interpeller forcément.”
Mediaguinee
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Last modified: 18 mai 2021